Greffe de peau totale

            Lorsque leur épaisseur se situe entre 0,8 et 1,5 mm (selon la méthode Wolfe-Krause), ces lambeaux sont prélevés au moyen d'un bistouri. La greffe de peau totale (GPT) consiste en l'épiderme, le derme et leurs structures épithéliales associées. Il est essentiel de retirer les lobules graisseux de la GPT. L'épaisseur de cette greffe varie en fonction de la zone donneuse. Le choix de la zone donneuse dépend de la surface à recouvrir, ce qui peut parfois constituer une limitation. Un effort est fait pour sélectionner une région de la peau ayant des caractéristiques d'épaisseur, de texture et de couleur similaires à la zone à greffer, afin d'obtenir le meilleur résultat esthétique possible. Dans la plupart des cas, le site donneur est fermé par des sutures directes en suivant les lignes de tension cutanée minimale, et une attention particulière est portée au choix d'une région où la cicatrice peut être discrète. 

Technique:

1-PRÉLÈVEMENT:

Régions les plus utilisées:

2-Avant d'administrer toute anesthésie locale, on transpose le modèle sur la zone donneuse et on délimite la zone à prélever en utilisant un crayon dermographique. Lorsqu'il s'agit de zones à proximité des articulations, il est important de travailler avec une amplitude articulaire maximale pendant la création du modèle. 

5-On découpe en suivant les contours dessinés. 

6-Après avoir contrôlé le saignement dans la zone donneuse, elle est fermée en deux couches par une simple approximation des bords. 

2-MISE EN PLACE DU GREFFON:

• Pour éviter de tirer sur la greffe et pour la soulever sur les bords, il est possible d'opter pour des points de suture laissés longs, qui serviront à fixer le bourdonnet à une certaine distance de la greffe.

•  La suture périphérique peut être réalisée soit en utilisant des points séparés (ce qui permet, en cas d'épanchement, de retirer un ou deux points sans affecter le reste de la suture), soit en effectuant un surjet. Le surjet présente l'avantage d'être plus rapide à réaliser et de répartir les tensions de manière plus équilibrée autour de la circonférence,

•  notamment lors de greffes de grande taille. Bien que certaines critiques concernent son potentiel d'ischémie, le surjet permet un bon alignement des bords du greffon avec son lit receveur . 

• Il est important de suturer de la greffe vers la zone receveuse. 

• L'utilisation de points de capiton ou de matelassage au centre de la greffe n'est pas systématique, mais elle est recommandée pour sécuriser la greffe.

•  Dans les zones concaves, cela permet d'éviter l'apparition de l'"effet tente", qui peut créer un espace mort et une mauvaise adhérence du greffon, pouvant éventuellement conduire à une nécrose partielle . 

• Il est généralement plus pratique de les placer lorsque la moitié des sutures périphériques ont été réalisées, ce qui permet d'avoir un meilleur contrôle visuel et d'éviter tout saignement sous le greffon à la fin de la suture .

• Les incisions au centre de la greffe sont sujettes à discussion.

•  Elles peuvent être utiles pour prévenir le décollement de la greffe en cas d'accumulation de sérum ou d'hématome, qui peuvent être drainés par ces incisions. 

• Celles-ci sont particulièrement recommandées pour les greffes réalisées sur de grandes surfaces .

C-PANSEMENT:

• Il doit être très gras et non adhérent. On utilise un tulle enrichi de vaseline ou un interface

• Le bourdonnet, une méthode traditionnelle, est utilisé pour fixer en place la greffe de peau . 

• Cela implique de créer une sorte de poche qui presse la greffe contre son lit receveur, l'immobilisant.

•  Il est crucial de ne pas exercer une pression excessive qui pourrait écraser la greffe si le tissu sous-jacent est osseux, car cela pourrait entraîner une nécrose due à l'ischémie. 

• Ensuite, on couvre la zone avec des compresses et on attache les fils restants aux extrémités de la greffe. Cependant, l'utilisation du bourdonnet n'est pas systématique et peut être remise en question dans certaines situations.