Cette technique correspond à deux lambeaux d’avancement cutanéo-cartilagineux du pavillon de l’oreille utile dans la reconstruction de l’hélix et du pavillon de l’oreille avec un tissu de même nature, au prix d’une rançon cicatricielle minime, d’une constante microtie.
Base anatomique :
Le plan fibro-musculaire de l’oreille est constitué par :
Armature fibrocartilagineuse : constitue la plupart des reliefs anatomiques, et posséde des propriétés élastiques particulières. Il est fait de nombreuses fibres élastiques et recouvert de périchondre sur toutes ses faces. Il est particulièrement épais et résistant sur la face postérieure du pavillon, ce qui autorise une bonne traction chirurgicale par des ligatures.
Ligaments : Ils unissent le pavillon à l’os temporal. On distingue :
un ligament antérieur allant de l’épine de l’hélix et du tragus à l’apophyse zygomatique.
un ligament postérieur, d’importance fonctionnelle probablement moindre, relie la face interne de la conque à la mastoïde.
Ligaments intrinsèques : Ce sont en fait des expansions conjonctives émanant plus ou moins du périchondre.
Muscles : Ce sont essentiellement les muscles extrinsèques. Ils sont destinés à orienter le pavillon :
le muscle auriculaire supérieur qui est tendu de l’aponévrose temporale en haut à la face interne du pavillon où il s’insère dans la fossette de l’anthélix ;
le muscle auriculaire antérieur qui va de l’aponévrose épicrânienne à l’épine de l’hélix et au bord antérieur de la conque ;
le muscle auriculaire postérieur, formé de deux à trois faisceaux, qui unit la base de l’apophyse mastoïde à la partie moyenne de la convexité de la conque.
La vascularisation artérielle provient de la carotide externe à partir de deux systèmes :
Un pédicule antérieur provenant de branches de l’artère temporale superficielle (artères auriculaires antérieures) au nombre de trois :
une branche antérosupérieure pour le quadrant antérosupérieur du pavillon ;
une branche antéromoyenne pour la conque et la racine de l’hélix ;
une branche antéro-inférieure pour le tragus et le lobule ;
Un pédicule postérieur provenant de l’artère auriculaire postérieure qui chemine sous le muscle auriculaire postérieur. Elle vaut en importance sur le système précédent. Il irrigue la totalité de la face postérieure du pavillon.
Vascularisation de l’oreille
Technique chirurgicale :
Dessin préopératoire : on trace une courbe le long du bord interne de l’hélix et se terminant par un triangle au niveau du lobule de l’oreille a sommet supéro-interne. Ce tracé délimite une baguette cutanéo-cartilagineuse au bord libre du pavillon de l’oreille.
Déroulement :
Incision a la lame froide cutané et cartilagineuse sur la face antérieure selon tracé
-Décollement au ciseau fin de la face postérieure du pavillon
Section a la partie basse du lambeau du cartilage permettant de libérer le mouvement d’avancement
Vérification de l’avancement du lambeau inférieur vers le haut
Excision du triangle d’avancement situé dans le lobule afin de profité de la laxité cutanée et de gagner en avancement
Avancement du lambeau sur la PDS
Fixation sur la PDS et fermeture cutané
Tracé et principe du lambeau de « Antia et buch »